La place des grands-parents dans l’éducation Montessori

Quand j’ai découvert Montessori, j’étais à fond. Je voulais tout appliquer à la maison, créer un environnement zen, encourager l’autonomie, respecter le rythme de mon enfant…

Et puis les grands-parents sont arrivés. Avec leurs « laisse-moi faire» , « il est encore petit » ou « nous on faisait pas comme ça ». 😅 »

Spoiler : ils ne voulaient que le bien de leur petit-enfant.

Alors, j’ai appris à les inclure, à leur expliquer sans imposer. Et surtout, à voir à quel point leur rôle peut être précieux dans cette aventure Montessori.

Parce que oui, les grands-parents peuvent devenir de vrais alliés… à condition de les inviter dans cette démarche, avec douceur et confiance.

Avant de parler du rôle des grands-parents, un petit rappel rapide de ce qu’est la pédagogie Montessori peut faire du bien à tout le monde (même à nous, les parents, quand on doute un peu !).

👉 Montessori, c’est quoi ?

C’est une approche éducative qui mise sur la confiance dans le développement naturel de l’enfant. Elle repose sur quelques piliers simples mais puissants :

• Respect du rythme de l’enfant

• Encouragement à l’autonomie

• Environnement préparé et adapté à sa taille, ses besoins

• Activités concrètes et sensorielles

• L’adulte comme guide discret, pas comme chef d’orchestre
  
  

Qu'est ce que la méthode éducative Montessori ?

Quand on devient parent, on redéfinit un peu tout : nos valeurs, nos habitudes, notre manière d’éduquer. Et dans ce grand chamboulement, les grands-parents ne sont pas toujours au courant du « nouveau mode d’emploi »😄. 

Pourtant, leur place reste essentielle… même (et surtout) dans une démarche Montessori.

Ce que les grands-parents apportent naturellement, c’est ce lien du cœur. Une tendresse sans attente, une attention souvent plus disponible, un amour « gratuit » qui fait un bien fou à l’enfant.

Et ça, dans l’esprit Montessori, c’est tout sauf un détail : un enfant sécurisé affectivement est un enfant plus libre d’explorer.

Les grands-parents ont des trésors à transmettre : des histoires, des souvenirs, des gestes, des savoir-faire… C’est du concret, du sensoriel, du vécu.

Préparer un gâteau, jardiner ensemble, observer les oiseaux, raconter « comment c’était avant »... tout ça, c’est Montessori-compatible à 100 %, même sans matériel en bois ou étagère à niveau.

Ce n’est pas aux grands-parents d’appliquer à la lettre la méthode Montessori. Leur rôle, c’est d’être là, présents, attentifs, curieux. Et s’ils acceptent de jouer le jeu (même en partie), ils peuvent devenir des alliés formidables pour prolonger cette éducation au quotidien.

Pas besoin d’avoir lu tous les livres de Maria Montessori ou de connaître le nom exact des matériels sensoriels pour s’impliquer. L’idée, c’est plutôt de s’aligner sur l’esprit de la pédagogie, en gardant en tête que l’enfant est naturellement curieux et capable… s’il se sent soutenu et respecté.

Au lieu de faire « à la place de », on peut faire « avec » ou « à côté ».
Laisser l’enfant boutonner son manteau, mettre la table, enfiler ses chaussures… même si ça prend trois fois plus de temps. 

Oui, on sait, ce n’est pas toujours facile pour les grands-parents qui veulent aider. Mais justement : l’aider, c’est parfois le laisser faire.

Quelques objets à sa hauteur, un petit espace rien qu’à lui chez Papi et Mami, une boîte avec des activités simples à choisir librement… Pas besoin d’une salle de classe.

Un petit coin avec un torchon pour essuyer, des crayons, une loupe, un tabouret stable… suffit à créer un environnement Montessori-friendly, sans pression ni gros budget. 

Et si vous voulez vraiment profiter d'un environnement parfaitement adapté, alors vous pouvez opter acheter des meubles Montessori.

Parfois, ce n’est pas évident : l’envie de corriger, d’expliquer, de faire «nmieux » est bien là. Mais dans la pédagogie Montessori, on apprend à faire confiance.

L’observation devient un outil puissant : on regarde ce que l’enfant tente, ce qu’il répète, ce qui l’intéresse… et on l’accompagne si nécessaire, mais sans interrompre inutilement.

Montessori : C'est avant tout observer l'enfant

Soyons honnêtes : même avec la meilleure volonté du monde, il peut y avoir des petites tensions. Des phrases qui piquent un peu (« Tu vas en faire un enfant-roi »), des gestes qui détonnent (le petit qui mange sur les genoux au lieu de sa chaise), des habitudes différentes… Et c’est normal ! On vient souvent de deux mondes éducatifs différents.

Le but, ce n’est pas de transformer Papi et Mami en ambassadeurs officiels de Montessori. C’est plutôt de partager la démarche avec douceur, en expliquant le «pourquoi » derrière nos choix.

Un simple « On essaie de lui laisser plus de liberté pour qu’il développe sa confiance en lui » a souvent bien plus d’effet qu’un long discours.

Un petit livre facile à lire, une vidéo inspirante, une anecdote vécue… Parfois, un exemple vaut mille explications.

Et si les grands-parents sont curieux, c’est le moment parfait pour leur montrer que Montessori, ce n’est pas une méthode rigide, mais une façon de respecter l’enfant dans ce qu’il est.

Spoiler : il y aura des écarts. Et c’est OK.
Les enfants sont capables de s’adapter à différents environnements, à condition qu’ils se sentent aimés et respectés. Le plus important, c’est la cohérence globale et la qualité du lien.

Pas besoin d’un matériel en bois certifié ou d’un coin sensoriel parfait pour vivre l’esprit Montessori chez les grands-parents. Bien souvent, ce sont les gestes du quotidien, remplis de simplicité et de lenteur, qui offrent les plus beaux moments d’apprentissage.

Préparer un goûter ensemble, plier du linge, arroser les plantes ou trier les pinces à linge par couleur… Ce sont des activités que les enfants adorent, parce qu’elles sont réelles, utiles, et qu’elles leur donnent ce sentiment de «faire comme les grands ». 

Et si vous voulez que votre enfant prenne réellement de la hauteur, pour par exemple cuisiner avec vous à hauteur du plan de travail, vous pouvez acheter une tour montessori sur notre boutique.

Et les grands-parents, avec leur patience et leur disponibilité, sont souvent les mieux placés pour accompagner ces petits rituels.

Une promenade dans la nature peut aussi devenir une activité Montessori à part entière : marcher en silence, écouter les bruits, ramasser quelques trésors… 

L’enfant observe, explore, et développe sa concentration sans qu’on ait besoin de le guider à chaque pas. Et puis, il y a ces moments doux, comme feuilleter un album photo ou écouter les souvenirs de Papi ou Mami, qui nourrissent le lien et la curiosité naturelle de l’enfant.

En fait, ce que Montessori nous enseigne ici, c’est que la vraie richesse éducative se cache dans le quotidien, dans la relation, dans le calme partagé. Et ça, les grands-parents en sont souvent de merveilleux gardiens.

Quand on choisit la pédagogie Montessori, on a parfois l’impression de devoir tout repenser, tout réexpliquer, même aux proches. Et c’est vrai que ça demande un peu de patience et de pédagogie avec les grands-parents. 

Mais une fois qu’on les inclut dans la démarche avec bienveillance, ils deviennent souvent des partenaires précieux, riches de temps, d’amour et de présence.

Non, ils ne feront peut-être pas « à la lettre », et ce n’est pas grave. Ce qui compte, c’est qu’ils respectent l’enfant, qu’ils l’écoutent, qu’ils le laissent faire par lui-même autant que possible. Et là, on touche à l’essentiel : créer ensemble un climat de confiance, de respect et d’amour, où l’enfant peut grandir sereinement.

Papi, Mami et Montessori ? Oui, c’est une belle équipe. 🧡

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